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Messages

Affichage des messages du novembre, 2017

Faire bouger le monde. N'importe comment.

Casse-Noisette s'en vient et les nombreuses publicités qui ont envahi la ville de Montréal depuis quelques semaines provoquent chez moi de l'urticaire, en plus d'une forte bouffée de chaleur frôlant la syncope. Non, ce n'est pas la ménopause (je vous emmerde), mais toutes les insidieuses opérations de marketing qui rognent notre culture, notre langue et notre pouvoir décisionnel me font clairement voir rouge. Je ne parle pas du spectacle lui-même - ni de  « l'accommodement   » du pauvre gérant de la boutique Adidas  ou même de la scandaleuse entente de Mélanie Joly avec Netflix -, mais bien du  Boys Club  des Grands Ballets canadiens de Montréal. Oui, oui, la compagnie de ballet classique à l'image féerique. Une autre belle illustration de la suprématie machiste, exemple parfait qui pourrait servir au cours universitaire «  Marketing  patriarcal et instrumentalisation des femmes   », s'il en était un. En gros, le concept est simple, quelques hommes

Lab-école, trouvez l'erreur

Vous souvenez-vous des anciennes émissions de popotte au Québec? De Jehane Benoît, Suzanne Lapointe, Soeur Angèle, et bien d'autres encore? À l'époque, plusieurs disaient la même chose: des émissions de bonnes femmes, inintéressant, c'est quoi l'idée de faire des maudites recettes à la télévision, quel niaisage, et bien d'autres choses encore. Jusqu'à ce que les hommes arrivent en masse, investissent les cuisines, ainsi que leurs lucratifs concepts culinaires télévisuels. Dès lors, c'est devenu branché. Un gros chef bedonnant avec des tattoos plein les bras, cool . Maintenant, c'est au tour des écoles. Depuis belle lurette - c'est-à-dire depuis toujours -, les femmes ont investi l'éducation et ses lieux. Elles revendiquent sans cesse, et ce avec beaucoup d'efforts et d'investissements personnels, de meilleures conditions pour leurs élèves et pour elles, en vain. Personne n'écoute, personne n'intervient. Ça n'intéresse pe

Les couilles sont mortes, vive les gonades!

Certaines expressions du langage m'exaspèrent au plus haut point. « L'homme de la situation   » par exemple - même si celle-ci a bien servi à faire connaître  la première mairesse de Montréal lors du lancement de sa campagne  -, ou encore, l'emploi du mot Homme pour désigner le genre humain ( Urrgh  - à ce propos, consultez  L'Homme avec sa grosse hache ). Une autre expression qui m'irrite les tympans et me fait grincer des dents ? « Avoir des couilles   » pour parler de quelqu'un faisant preuve de courage. Cela va sans dire, posséder des testicules n'est pas garant de courage ni même d'un avantage moral. Ainsi, pour être plus exact, et surtout égalitaire, on devrait plutôt parler de gonades . Si, si, de gonades. Des gonades ? Terme anatomique général employé pour désigner les organes reproducteurs chez l'animal, soit les testicules chez l'homme et les ovaires chez la femme, les gonades apparaissent au tout début du développement embryon

Le déclin de l'empire machiste

Le tsunami de dénonciations qui a déferlé sur le monde entier dans la foulée de l'affaire Weinstein met en lumière un phénomène, dont, personnellement, j'ignorais l'imposante prévalence, soit ce besoin irrépressible d'exhiber son précieux membre, voire se donner du plaisir devant de parfaites étrangères. Comme disent les milléniaux: «  Yo man ! What the fuck, man ?! » Ce glorieux phallus  On a tellement édifié et glorifié le sexe masculin depuis le début des temps - pure autoproclamation, soit dit en passant - que plusieurs hommes semblent croire que les femmes souffrent effectivement de l'envie du pénis, désirant l'observer à tout prix, envieuses de leur appareil génital (voir également  Le deuxième sexe et "l'envie du pénis" ). Or, cela en surprendra peut-être certains, mais personne n'a envie de voir votre pénis sans consentement ou demande claire, encore moins à l'action, dans un pitoyable geste de masturbation publique. Pour

« NOW is female »

Il y a quelques années est apparu le slogan féministe  «  The future is female  » que plusieurs vedettes arboraient fièrement. Or il est faux. It's happening NOW... mother f**kers!  Le futur, c'est maintenant Ce n'est pas dans quelques années ou décennies que les femmes prendront leur place et seront enfin entendues, c'est maintenant que ça se passe. Partout, des femmes prennent la parole (des hommes aussi), dénoncent leurs agresseurs, et ma foi, ils sont nombreux. Les prédateurs sont parmi nous, des personnalités narcissiques pour la plupart, en position de pouvoir, creuset propice à l'abus et ses multiples dérapages. Qui a dit que le féminisme était terminé, fini, caput ,  pu besoin? On le constate maintenant plus que jamais, la misogynie existe encore, perdure dans tous les milieux, insidieuse, perverse, violente. Elle remonte à la surface, comme jamais auparavant, mise en lumière par la force du nombre des témoignages. (Les femmes qui dénoncent seul